Se montrer... s'expliquer... Argumenter... Jouir... Manger... Danser... La vie quoi !
vendredi 19 mai 2006
En ville...
4 commentaires:
Anonyme
a dit…
Comment s'étonner de sa ville quand celle-ci se transforme sans cesse? Justement! Comme pour un enfant qui grandit & qu'on mitraille de photos pour "pouvoir se souvenir" - le pouvoir du souvenir oui, mais il y a aussi toutes ces images insolites d'un coeur urbain parfois fantasque. L'oeil du promeneur ... je crois qu'il faut avoir était gamin dans une ville pour en saisir toute la véritable mélancolie, tous ses mouvements secrets. Etre un témoin, voir ce que les autres ne voient pas ou du moins, ne prennent pas toujours le temps de voir ... ces personnes mêmes qui ne pourraient pas se "perdre" dans une ville - le seul trajet qu'elles connaissent c'est celui qui les mène, le plus vite possible, de la maison au boulot & patati & patata ... pourtant, c'est tellemnt agréable de se perdre. Cindy m'a donné de cette faculté à se laisser porter par l'inspiration & pendant nos incalculables balades on est passé dans des endroits que je n'aurai jamais cru voir à Marseille. Comme dirait Walter Benjamin qui passa quelques jours dans notre fantastique cité en 44 avant d'aller se suicider à Port-Bou, là même où avec Sissi nous restèrent bloqués, forcé à passer la nuit au poste de frontière, Benjamin donc: "S'égarer dans une ville comme on s'égare dans une forêt demande toute une éducation".
Ou, une "non éducation"... :) Etre libre se résume parfois juste dans le fait de se laisser porter par une odeur,un son, une couleur,un ressenti... Le jeux de l'habitude prive les gens du recul nécessaire pour accèder à l'observation ! On se créée toujours des "impératifs" pour se donner de l'importance..du contenu... un sens... et de là, ne prêtons plus attention à ce qui nous entoure. La promenade, peut devenir un sport de competition, il y aura plusieurs disciplines...et différentes catégories ! comme partout... Pour Cindy, Claro que, c'est une bonne partenaire de marche. A plus Lazare !
Tu as tout à fait raison & je pense que Benjamin n'excluait en rien cette liberté, au contraire elle est nécessaire. Je pense que cette éducation dont il parle est celle, c'est un peu pompeux, celle de l'esprit. Etre curieux, comme tu dis se laisser porter par une odeur, un son, tourner au coin & enfin s'engager dans cette ruelle que l'on connait pour passer tous les jours devant mais y entrer enfin, vraiment.J'ai mis longtemps à comprendre comment fonctionnait ma ville parce qu'il me manquait cette éducation de la curiosité, éducation que Cindy a! Marseille est réellement organisé en quartiers, encore plus quand tu es dans les Quartiers Nord, ce qui était mon cas - tu prends vite l'habitude de tout faire dans ton quartier & l'apathie te prend assez vite. & puis c'est une ville qui a de beaux bâtiments mais bon , tout le monde sait que c'est pas Byzance! Avec les années j'ai appris à regarder des endroits, que j'aurai jugé sans intérêts, qui sont laids mais que je trouve fantastiques. Il y a notemment entre le Port et la Joliette plus au nord, un quartier de viels entrepôts désafectés, de docks croulant sous les anciennes grues, de terrains vagues remplis de manouches ... mais par dessus tout, c'est les gens d'ici, leurs cas cliniques & fanfarons qui m'intrigues. Je me sens en même temps éloigné d'eux (parfois je tiens des propos aussi sévères que n'importe quel marseillophobe) & profondemment roche & ce sentiment de haine/passion, je ne connais pas un marseillais qui ne l'a pas ... c'est vraiment étrange. Izzo disait que l'histoire de cette ville était dans ses habitants & pas dans ses pierres. Je suis pluôt d'accord. Ca serait interressant de savoir ce qu'un parisien de souche pense de ses congénères, quel rapport il peut bien avoir avec une ville qui ne lui appartient plus depuis que les autocars à touristes existent. Est ce qu'il t'arrive de te balader en te disant mais merde, qu'est ce qu'il se passe ici?
S'avouer que nous ne sommes qu'un émant de la contradiction..? c'est toujours un peu pénible.. mais cela passe.. :) Les touristes font partie de la carte postale... Tu peux t'apercevoir que majorité d'individus se déplacent en groupe, demandes leur individuelement leurs motivations, la reponse sera tout aussi brillante que mes envolées verbales de fin de soirée... Toute grosse agglomération véhicule ses secrets et ses mythes, certains en font des circuits touristiques... chacun cristalise comme il l'entend.. pour moi le symbôle ultime de l'attrape touriste, c'est le petit train.. repose cul pour feinéant hors catégorie... cette caravane désabusée déhanbule à Mouffetard, aux Abesses, elle passe même en bas de chez vous... Pauvre cité phocéenne ! En Japonais,Allemand, Anglais... c'est désagréable de bon matin, en ouvrant les volets de faire partie des "vacances" des autres.. et parfois des souvenirs. clic clac, une photo pour tata eh Beh.. elle va être belle ta photo.. ! :)
4 commentaires:
Comment s'étonner de sa ville quand celle-ci se transforme sans cesse? Justement! Comme pour un enfant qui grandit & qu'on mitraille de photos pour "pouvoir se souvenir" - le pouvoir du souvenir oui, mais il y a aussi toutes ces images insolites d'un coeur urbain parfois fantasque. L'oeil du promeneur ... je crois qu'il faut avoir était gamin dans une ville pour en saisir toute la véritable mélancolie, tous ses mouvements secrets. Etre un témoin, voir ce que les autres ne voient pas ou du moins, ne prennent pas toujours le temps de voir ... ces personnes mêmes qui ne pourraient pas se "perdre" dans une ville - le seul trajet qu'elles connaissent c'est celui qui les mène, le plus vite possible, de la maison au boulot & patati & patata ... pourtant, c'est tellemnt agréable de se
perdre. Cindy m'a donné de cette faculté à se laisser porter par l'inspiration & pendant nos incalculables balades on est passé dans des endroits que je n'aurai jamais cru voir à Marseille. Comme dirait Walter Benjamin qui passa quelques jours dans notre fantastique cité en 44 avant d'aller se suicider à Port-Bou, là même où avec Sissi nous restèrent bloqués, forcé à passer la nuit au poste de frontière, Benjamin donc: "S'égarer dans une ville comme on s'égare dans une forêt demande toute une éducation".
Ou, une "non éducation"... :)
Etre libre se résume parfois juste dans le fait de se laisser porter par une odeur,un son, une couleur,un ressenti...
Le jeux de l'habitude prive les gens du recul nécessaire pour accèder à l'observation !
On se créée toujours des "impératifs"
pour se donner de l'importance..du
contenu... un sens...
et de là, ne prêtons plus
attention à ce qui nous entoure.
La promenade, peut devenir un sport de competition, il y aura plusieurs disciplines...et différentes catégories ! comme partout...
Pour Cindy, Claro que, c'est une bonne partenaire de marche.
A plus Lazare !
Tu as tout à fait raison & je pense que Benjamin n'excluait en rien cette liberté, au contraire elle est nécessaire. Je pense que cette éducation dont il parle est celle, c'est un peu pompeux, celle de l'esprit. Etre curieux, comme tu dis se laisser porter par une odeur, un son, tourner au coin & enfin s'engager dans cette ruelle que l'on connait pour passer tous les jours devant mais y entrer enfin, vraiment.J'ai mis longtemps à comprendre comment fonctionnait ma ville parce qu'il me manquait cette éducation de la curiosité, éducation que Cindy a! Marseille est réellement organisé en quartiers, encore plus quand tu es dans les Quartiers Nord, ce qui était mon cas - tu prends vite l'habitude de tout faire dans ton quartier & l'apathie te prend assez vite. & puis c'est une ville qui a de beaux bâtiments mais bon , tout le monde sait que c'est pas Byzance! Avec les années j'ai appris à regarder des endroits, que j'aurai jugé sans intérêts, qui sont laids mais que je trouve fantastiques. Il y a notemment entre le Port et la Joliette plus au nord, un quartier de viels entrepôts désafectés, de docks croulant sous les anciennes grues, de terrains vagues remplis de manouches ... mais par dessus tout, c'est les gens d'ici, leurs cas cliniques & fanfarons qui m'intrigues. Je me sens en même temps éloigné d'eux (parfois je tiens des propos aussi sévères que n'importe quel marseillophobe) & profondemment roche & ce sentiment de haine/passion, je ne connais pas un marseillais qui ne l'a pas ... c'est vraiment étrange. Izzo disait que l'histoire de cette ville était dans ses habitants & pas dans ses pierres. Je suis pluôt d'accord. Ca serait interressant de savoir ce qu'un parisien de souche pense de ses congénères, quel rapport il peut bien avoir avec une ville qui ne lui appartient plus depuis que les autocars à touristes existent. Est ce qu'il t'arrive de te balader en te disant mais merde, qu'est ce qu'il se passe ici?
S'avouer que nous ne sommes qu'un émant de la contradiction..?
c'est toujours un peu pénible..
mais cela passe.. :)
Les touristes font partie de la carte postale...
Tu peux t'apercevoir que majorité d'individus se déplacent en groupe, demandes leur individuelement leurs motivations, la reponse sera tout aussi brillante que mes envolées
verbales de fin de soirée...
Toute grosse agglomération véhicule ses secrets et ses mythes, certains
en font des circuits touristiques...
chacun cristalise comme il l'entend..
pour moi le symbôle ultime de l'attrape touriste,
c'est le petit train..
repose cul pour feinéant hors catégorie...
cette caravane désabusée déhanbule à
Mouffetard, aux Abesses, elle passe même en bas de chez vous...
Pauvre cité phocéenne !
En Japonais,Allemand, Anglais...
c'est désagréable de bon matin, en ouvrant les volets de faire partie des "vacances" des autres.. et parfois des souvenirs.
clic clac, une photo pour tata
eh Beh.. elle va être belle ta photo.. ! :)
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